Tous les bons endroits près de chez vous
Musiques, bars, pubs, discothèques
Musiques, bars, pubs, discothèques
Eux, ils sont prêts à tout ! D’autant plus que leurs exploits ne peuvent pas être homologués. Avec un nom pareil, il y a suspicion, forcément. Il faut dire que ce combo suédois n’y va pas avec le dos de la cuillère : beats survitaminés, basse enflammée, guitares saturées, saxophones et claviers cisaillés. Il n’y a pas à dire : il y a de l’électricité dans l’air et de l’expérience à revendre. Avec une présence scénique dévastatrice et un humour potache à la bonne humeur communicative, Viagra Boys se pose aujourd’hui en fer de lance de la nouvelle scène post-punk.
C’est autour du charismatique Sebastian Murphy au chant, Henrik Höckert à la basse, Oskar Carls au saxophone, Martin Ehrenchona aux claviers, Benjamin Vallé à la guitare, et Sol Tor Sjödén à la batterie que Viagra Boys voit le jour en 2015 à Stockholm en Suède. Deux EP, Consistency of Energy en 2016 et Call of the Wild en 2017, interviennent avant la sortie d’un premier album. Celui-ci, intitulé « Street Worms », paraît en 2018, et se distingue notamment par les singles « Sports », « Just Like You » mais aussi « Slow Learner », mis à l’honneur dans le jeu vidéo Tony Hawk’s Pro Skater 1+2.
Les Viagra Boys reviennent plus en forme que jamais en 2021 avec « Welfare Jazz », leur second album, une merveille de post punk qui mélange la froideur et le minimalisme de la new wave avec la rage et l’énergie du rock. Un an plus tard, la bande de Sebastian Murphy enfonce le clou avec « Cave World », l’album le plus abouti de leur carrière, et nous rappelle que le rock, joué et interprété avec une véritable intention subversive, peut être encore très pertinent. Photo © Fredrik Bengtsson
Kevin Morby a déjà sorti six albums solo acclamés et une myriade de disques issus de diverses collaborations. Sa vision singulière, ses paroles évocatrices et son aptitude à l’écriture de chansons accrocheuses et denses l’ont fermement placé dans les rangs des icônes modernes comme Bill Callahan, Kurt Vile, Sharon Van Etten, Will Oldham et Jeff Tweedy.
Chaque disque de Kevin Morby est une nouvelle aventure, qui possède sa propre personnalité et explore des thèmes intrigants à travers des textures changeantes. Son dernier en date, « This Is A Photograph » (produit par Sam Cohen qui a également travaillé sur les albums « Singing Saw » et « Oh My God »), bénéficie de la contribution musicale de membres de longue date du groupe de Morby, ainsi que de vieux amis et de nouveaux collaborateurs. Si « Oh My God » a vu Kevin Morby devenir céleste et en mouvement constant et si « Sundowner » était une étude sur l’intention localisée, « This Is A Photograph » voit Morby faire un païen Americana, une vie et une mort viscérale, un déversement de sang sur la toile. Comme Morby nous le rappelle très tôt, le temps est incertain. Alors que faisons-nous tant que nous sommes encore là ? C’est une photographie de ce sentiment de désir ardent. Photo © Chantal Anderson
Après avoir brillamment accompagné Mikal Cronin puis Ty Segall au sein du groupe Fuzz, l’hyperactif Chad Ubovich a fondé le combo Meatbodies, projet garage-punk à la fois stoner et psyché, et surtout complètement barré ! Réputé pour son énergie dévastatrice et ses concerts incandescents, le groupe californien s’est rapidement fait une place de choix sur la scène du rock international.
Sortis sur le label californien In The Red (Black Lips, Oh Sees, Ty Segall Band, The Dirtbombs…), leurs 3 LPs ont fortement marqué les esprits de par leurs sonorités sixties, l’urgence des riffs et un chant qui n’est pas sans rappeler celui d’un certain John Dwyer… 333, le dernier en date, nous ramène à la fin des années 60 quand le rock commençait à laisser entrevoir une forme plus dure, plus lourde, plus métallique, tout en gardant une part d’innocence. Car on trouve de tout dans cet album : du heavy garage rock évidemment, mais aussi du psyché folk façon Led Zep sur Let Go, du krautrock et même des choses plus expérimentales et psychédéliques.
Élevée dans un foyer de la classe ouvrière de Melton Mowbray, Maries a hérité son amour de la musique de son père. Grand amateur de musique américaine et de punk acerbe – de John Denver et James Taylor à The Stranglers et Stealer’s Wheel – le père de Maries était professeur de musique à l’école primaire locale.
Installant un studio de fortune dans la cuisine de sa sœur et empruntant le matériel de son beau-frère, Maries commence à écrire son premier album sous le nom de Billy Nomates. Son seul objectif pour l’album était « l’honnêteté totale », et elle a été surprise de constater que toute une vie de frustration se vidait d’elle, alors qu’elle s’en prenait aux emplois sans avenir (« Supermarket Sweep », « Call In Sick »), à la culture hippie (« Hippy Elite »), au sexisme (« No »), et à toute une série d’inégalités sociales.
Originaire de Teesside dans le nord de l’Angleterre, Benefits distille un son brutal et furieux qui mêle noise, hip hop, rock industriel et garage et règle ses comptes en musique avec le gouvernement britannique.
Repéré par Geoff Barrow de Portishead et signé sur son label Invada, Benefits a sorti son premier album « NAILS » le 22 avril 2023 et explore de nouveaux territoires sonores tout en portant son message politique et social. La voix tant parlée que hurlée de leur leader Kingsley Hall porte le groupe lors de leurs concerts à l’énergie folle. Photo © Michael Sreenan
Meule, ce sont des synthés modulaires, une guitare, deux batteries et tout ça par trois musiciens croisés au détour d’autres groupes tourangeaux (Thé Vanille, C4DILL4C, Lehmanns Brothers …). Leur musique est portée par des grooves répétitifs et saturés à la CAN, des séquenceurs et des atmosphères électroniques rappelant Tangerine Dream et les groupes de kraut softs allemands des années 70.
Plus près de nous dans le temps, on songe aussi à Animal Collective dans l’ôde d’un psychédélisme post-moderne, façon Mario Kart en montée de nutella une nuit de pleine lune. Une musique kaléidoscopique et intense, découpée en six morceaux hypnotiques sur ce premier disque. Photo © Stan Souedet
C’est d’entre Marseille et les îles Ricard que nous vient le coquin de crooner Jul Giaco. Accordéoniste, bassiste et guitariste, ancien membre du groupe heavy psych « Quetzal Snakes », Jul Giaco nous vient maintenant en solo sur ses boîtes à rythme et ses synthés pour nous livrer une bataille live machine électronique inclassable.
Tel un MC de la première heure, micro en main et texte dépouillé en Français, il nous fait rire et danser en attendant paisiblement la mort…
Son premier EP, version digital, K7 et CD est sortit récemment sur le label Marseillais : « Coeur Sur Toi Records ».Photo © Torpy